1 août 2008

LA BONNE CONSCIENCE D'UN RACISME À LA MODE

Au détour d'une rue banale deux amis se rencontrent.Bien coiffés,bien rasés et tenue
très soignée.
-Aujourd'hui ,Jean, j'ai rencontré la femme de ma vie,celle que je compte épouser bientôt !

-Pierre c'est toi qui tiens ce genre de propos démodé! toi qui as toujours refusé le mariage et pour qui aucune femme n'était assez belle ni assez futée pour espérer approcher le battement de ton coeur.

-Celle-ci est la plus belle d'entre toutes.Je te le dis Jean je vais l'épouser!

-Arrêt sur image!!...Pourquoi aller jusque là toi le beau blond qui fait battre tous les coeurs de minette.l'homme de toutes les fêtes qui navigue dans l'eau bleue des beautés sculpturales.Voyons tu blagues!

-Mon ami,c'est qu'elle est blonde elle aussi et à dire vrai,j'ai toujours rêvé d'avoir une progéniture à têtee blondes et aus yeux bleus.

-Serait-ce donc ça l'amour au nom de la pureté?

-Oui mon cher,au nom de la beauté ...je l'assume.

Et au bout de la rue banale c'est l'impasse , deux hommes se  séparent.

-A bientôt Jean !

-A bientôt Pierre,reprend Jean dans un filet de voix sans conviction.

24 juil. 2008

DIALOGUES DE FOUS SUR LA PLANÈTE ANOREX

-Julie!Julie! tu ne me reconnais pas?

-Non pas vraiment...

-C'est moi ,voyons c'est Natalie

-Ah! Natalie! C'est vrai que tu es beaucoup plus mince,frêle,élancée...C'est mortel!  J'ai failli ne...Ainsi c'est évident que tu  es beaucoup plus belle. Comment vas-tu  ma chère? La santé, aucun souci?

-Je suis toute fière de moi.J'ai un moral à toutes épreuves.Crois-le ou non,je n'ai mangé qu'une tranche de pomme ce matin et pourtant je me sens bien et légère comme une plume au vent.C'est FORMIDABLE!

-Une plume?

-Oui une plume au vent!

-Une plume est donc devenue chic.

-Oui, chic à mourir...

-Chic à se regarder mourir! Chic à casser tous les miroirs de la vie! 


26 janv. 2008

Intrusion féline dans l'antre des passions folles

Il était une fois

un chat

qu'on aimait tant sans jamais comprendre pourquoi

20 janv. 2008

Intrusion dans l'intimité de deux inconnus fous d'amour

Bonsoir Roberto,
J'ai beaucoup de difficultés à te faire parvenir le moindre courriel et toujours on me parle d'un problème de réseau.Il faut que je te dise ,mes propos dernièrement étaient peut-être trop virulents.
Je t'ai écrit un poème la nuit dernière.Ecrire m'aide à trouver l'oubli.C'est un exutoire,une forme de thérapie qui me permet de fuir les horreurs que je vois tous les jours à mon réveil .Mon doux amour, j'ai tant de choses à te dire.
Dis donc,toi non plus tu ne m'as pas écrit,serait-ce dû au même problème de réseau ? (sic). J'essaierai d'être prudente.Promis !
Voici le poème

AMBRE
Non je n'ai pas vu passer le vent,
le vent bleu aux creux de belles dentelles,
aux yeux multicolores caressés par des cils
qu'on dit longs sur des bans de paupières;
et la lenteur infinie de ce fou passage
en un tourbillon de familières étoiles !
Mes yeux clos regardaient mes ténèbres ailleurs...
lèvres rouges d'ensorcellement au laser discret.

Non je n'ai pas vu passer le vent,
le vent doux vers la lente profodeur,
chevelure dense de forêt lumineuse.
Mais mon destin marqué de plomb
ne songe -t-il qu'à mon mal,
ce préjugé antique qui me brûle le front ?
Coeur,non,cancer de race aux doigts d'épine,
aus mains glacées maculées.
Non je n'ai pas vu passer le vent
je lui aurais soufflé ma peine,il a cru voir ma joie
dans des éclats de rires involontaires.

Le vent sait de mégot son odeur,
l'ardeur mâle sa privation.
Pleure,mon amour qui n'est pas une prison.
Pleure,mon amour qui n'est pas une cage
qu'un orage ébranle comme des éclats de clair-de-lune.
Je vois passer le vent,le baise-main de ventre fertile
qui mettra au soleil les lendemains d'après guerre.
Je vois venir une bise,elle est d'ambre,elle est là
tout près,tout près.

Yebliya

3 janv. 2008

Intrusion dans l'intimité de deux inconnus fous d'amour

Bonjour Roberto,
Je ne pense pas que tu sois insensible aux malheurs de mon peuple,je crois plutôt que m'aimant beaucoup,tu as très peur pour moi.C'est heureux,mon cher.C'est tout à ton honneur. Au fond,je ne m'attendais pas à une autre attitude de l'homme que j'aime.
Mon prince, que ferais-je si tu ne m'aimais pas? mon pays, vois-tu, est dans les mains de tous les diables,il est en train de basculer dans une totale anarchie qui brise la voix de toute parole juste.Que puis-je faire ? Dois-je seulement me taire dans la honte?
J'ai suivi ton conseil et je reste cloîtrée chez moi mais cela ne m'empêche pas de percevoir au loin les pétarades qui étouffent les cris des femmes,les gémissements des mères voyant leurs enfants tombés sous les balles de leurs bourreaux,ces cloportes sans âme.JE N'EN PEUX PLUS !
Roberto... Roberto mon amour,que ferais-je si je ne t'aimais pas ?
Je cherche dans tous les vents des côtes le souffle de ton baiser sur mon cou dans l'entrebâillement de ma fenêtre.Je veux...je veux toucher tes mains pour me toucher à mon tour.Je t'aime,je t'aime, console-moi,je ne veux pas pleurer sans tes mains pour cueillir mes larmes.Ecris-moi vite,j'ai peur que le jour ne se lève plus sous mes yeux.

Yebliya pour toujours